Couché de soleil sur Myosotisse... [RP Terminé]

HP - Fëanáro :

Bon, malgré le fait que j’ai patienté assez longtemps avant de me lancer, voici mon entrée en matière dans ce forum : )

P - Fëanáro :

Le jour se levait sur les plaines ondoyantes entourant le château. De là où il avait posé son campement Fëanáro l’apercevait. Il n’avait jamais eu peur de ce qui pouvait l’attendre là-bas, bien au contraire, il savait que son destin le destinait à s’y rendre, et à y évoluer. Après avoir tant fait pour et contre les Elfes, ainsi que pour et contre les autres peuplades de cette planète, il trouvait un endroit où il pourrait se sauvegarder. Et peut-être extirper le mal qui venait de s’emparer de son corps.

Ou simplement cherchait-il un endroit où s’établir pour y finir ses jours ? Qui sait ? La route était encore longue jusqu’au château et notre ami ne doutait pas d’y parvenir avant tard dans l’après-midi. Peut-être même en pleine nuit. Tout dépendait du rythme qu’il aurait pendant cette journée ensoleillée. Après s’être baigné dans une rivière proche, il s’éloigna de son campement de fortune. Personne n’aurait su dire si quelqu’un avait dormi ici ou non. Aucunes traces n’étaient visibles. Personne n’aurait pu le suivre non plus. Ses pas ne marquait quasiment pas le sol…

Un peu certes. Seuls des Elfes à l’œil aiguisés l’auraient remarqués. Ou peut-être quelques vampires et wolfs, mais rien de certains. Fëanáro était un ancien guerrier et rôdeur. Il savait s fondre dans la nature… Ainsi qu’échapper à d’éventuel poursuivant. C’était ses principales qualités militaires. Mais il n’avait pas lieu de craindre une attaque de la part de ses ennemis. Ceux-ci devaient être trop occupés à le pourchassé dans une contrée lointaine sur laquelle il les avait semés.

A présent, il avançait en direction du château-pensionnat dans lequel l’elfe prévoyait de séjourner. Tout en marchant, Fëanáro se remémorait son passé. Il se souvint d’une folle chevauchée dans les bois, poursuivis par ses anciens compagnons. Il se rappela d’un violent combat durant lequel il reçu une blessure au bras droit. Il s’arrêta soudain. Un mouvement dans ces vêtements le stoppa. Il osait à peine respirer. Une chose froide grimpait le long de son corps en s’enroulant. Il n’avait pas peur, et gardait un sang froid étonnant.

Bientôt, une tête reptilienne sortit de sa veste. Un serpent ou pour être plus précis une couleuvre s’était entortillé autour de son cou. La langue fourchue de l’animal faisait des allers-retours inquiétant… Il la fixa un temps, et le serpent se mit alors à déclamer d’une voix sifflante…

Serpent :« Ssssss. Peu importe qui tu es. Ce que tu as fait. Ce qui t’attends. A partir de maintenant, nous serons deux à endurer les mêmes choses. Oublie ton passé. Vis ton présent. Regarde ton futur. Sssss »[/color]

Fëanáro ne répondit pas. Il se contenta d’observer la bête avec attention. Il sentait au fond de lui qu’elle ne lui voulait aucun mal et que c’était le Dieu qui l’avait amené ici. Il n’y a pas de coïncidence dans ce monde. La couleuvre faisait donc partie de sa vie et il l’acceptait. Un jour se révélera-t-elle utile. Brusquement, celle-ci s’engouffra dans la manche droite de l’elfe et s’y lova.
Après cette rencontre, notre sombre ami continua son chemin. Sombre ? Oui. Le serpent est un présage funeste, souvent il indique que le destin de la personne est lié à l’ombre et à la mort. Pour d’autre, le serpent signifie simplement la perfidie et la solitude. D’autres encore jure que le serpent est un animal qui se lie à une personne que si celle-ci est marquée par une malédiction. Fëanáro est un peu des trois, si l’on connaît son histoire entièrement. Mais il ne la dévoile pas si facilement…

En fin d’après midi, au détour d’un chemin, il tomba nez à nez avec le portail du château. Tout au long du trajet, il l’avait vu se rapprocher puis disparaître derrière un bois. A présent il le découvrait dans toute sa splendeur. Aucun bruit ne se faisait entendre, contrairement à la journée qui avait été emplie de piaillement d’oiseaux et de murmures du vent. Impressionnant se dit-il.

Sans hésiter, il poussa le portail et entra dans la cour du château. Il espérait ne pas avoir commis une erreur, il le saurait bien assez tôt. Non loin se trouvait un arbre qui attira son attention. Il s’y dirigea et y grimpa prestement. Il venait de pénétrer dans le château Myosotisse, comme indiqué sur la plaque de marbre du portail, et son petit doigt lui disant que l’aventure commençait…

…/…

P - Fëanáro :

Fëanáro se retourna, d’un geste précis il attrapa l’arc qu’il portant en bandoulière. Encocha une flèche et jugea son adversaire. Ce n’était qu’une jeune fille, apparemment inoffensive, pourtant il sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Sans quitter la fille des yeux, il rangea tous son bazar et sauta au sol. Il se releva lentement, époussetant d’un revers de main la poussière que son habits avait accumulée sur l’arbre et s’avança vers son interlocutrice. La main gauche sur la garde de son épée. Plongeant son regard dans le sien.

Fëanáro : Bonsoir, jeune fille. Je suis surpris que vous m’ayez trouvé aussi vite. S’en est presque étrange…

Il interrompit sa phrase. Quelque chose n’allait vraiment pas. Une lueur dans le regard de la fille l’intriguait. Qu’est ce que cela pouvait-il bien être ? Il connaissait ce regard. Cette attitude, il l’avait déjà croisé quelque part il y a longtemps. Trop longtemps, si bien qu’il avait du mal à s’en souvenir… Il se perdait de plus en plus dans ses pensées… Quand un mouvement dans sa manche le fit revenir.

Le Serpent !

L’Elfe s’ébroua comme s’il avait froid mais il en était rien. Et regarda à nouveau froidement l’être qui lui faisait face. Impossible de lui faire confiance en pareille occasion mais puisqu’elle était la première à le rencontrer, et à la voir perché qu’il était dans son arbre… Il avait des raisons de croire qu’il n’avait pas affaire à n’importe qui. Il reprit donc d’une voix calme et sereine.

Fëanáro : Puisque vous venez de l’intérieur du parc, je peux habilement supposé que vous y vivez… Et pas seule d’après ce que j’ai pu remarquer là-bas.

Il eut un geste vague vers le portail et un endroit où avait du se tenir deux personnes quelques temps plus tôt. Puis revenant sur la fille, il sentit le serpent s’agiter dans sa manche. Il serra un peu plus fort la garde de son épée et poursuivit.

- Vous m’intriguez jeune fille. J’ai l’impression d’avoir déjà rencontré quelqu’un vous ressemblant !... Et cette personne n’avait rien de réjouissant. D’ailleurs elle à finit en poussière…

La menace était implicite. Il savait pertinemment que rien ne lui arriverait tant qu’il serait dans l’enceinte de ce château. Il l’avait vu ou/et lu dans les flammes ! Mais cette fille avait quelque chose d’attachant aussi bien que repoussant. Un paradoxe à elle seule. Au moins, elle inspirait assez confiance à Terendul pour se présenter il fallait en apprendre plus sur cette personne !

Fëanáro : Je me présente. Fëanáro… Fëanáro Terendul, dit Morumbar, le Noir destin. Issu de la maison Calimehtar. Et vous, Jeune demoiselle ?

…/…

P - Fëanáro :

L’Elfe observait le petit manège de se compagne du moment. Il aurait juré qu’elle s’amusait pour lui faire plaisir, ou pour lui faire croire qu’elle était simplement une fragile petite jeune fille se baladant dans un parc à la tombée de la nuit. Ne savait-elle pas que les vampires sortaient la nuit ? Les vampires…

Il pensait à eux quand elle lui répondit enfin. La Famille du Lys Noir. Campbell. Yuna Campbell. Etrange comme ses sonorités sonnaient comme familières à ses oreilles. Pas qu’il est déjà rencontré un vampire se nommant ainsi mais il avait pu en entendre parler au cours de ses pérégrinations. Et puis, non ! Ce ne pouvait pas être une vampire, une si jolie jeune fille, inoffensive… Il se sentait perdu. Perdu entre cette impression stressante qu’il avait en présence de ces « suceurs de sangs » et l’impression apaisante du visage souriant de Yuna.

C’est alors qu’il sentit le contact froid de la chair du serpent, s’entortillant autour de son thorax, remontant jusqu’à son coup pour finalement sortir sa petite tête à hauteur d’oreille. Celui-ci émit un sifflement angoissant avant de murmurer quelque chose à propos de coupure et de sang. Quand Fëanáro tourna la tête vers lui, il s’aperçut que le reptile fixait Yuna avec attention. L’Elfe eut alors un léger sourire presque imperceptible...

Il était temps de déployer la toile d’araignée !

Le plus frappant se devait être l’ombrelle, comment n’avait-il pas pu la remarquer plus tôt. Ses yeux flamboyèrent quand il s’en rendit compte. Deux pierres étaient donc en place. Il en restait donc 1.

Fëanáro : Une simple jeune fille. Hum…

Il remarqua son regard intrigué, fixant la tête de l’animal rampant accroché à son cou.

- Voici mon compagnon. Je l’ai rencontré sur la route. Il est plein de mystère et apparaît rarement. Il n’est pas très bavard non plus. Il aime se cacher. Mais n’a pas voulu me donner son nom… C’est dommage…

Pendant qu’il racontait studieusement sa vie à Yuna, l’elfe avait dégainé légèrement son arme et s’était entaillé l’index sur la lame tranchante. Puis l’avait laissé tomber. Si Yuna était vraiment un vampire, ces mouvements n’avait pas du lui passer sous le nez, et elle aurait peut-être une réaction quand au sang qui se mettait à couler de la main de l’elfe.

Fëanáro affichait toutefois un sourire ravi. La troisième pierre était posée. C’est alors que le serpent s’expliqua de sa voix sifflante.

Serpent : Je ne suis que son humble conscience maléfique matérialisée. Ô Dame de la Nuit. Disons que je veille sur lui aussi bien que je souhaite son malheur ! Je me nomme Turë. Mais TuTu suffira si vous souhaitez me parler. Princesse Sombre !

Notre ami écarquilla les yeux à cet exposé. Il n’aurait jamais cru que cela soit possible. Il comprenait à présent pourquoi il n’avait plus ce poids sur le cœur, cette tâche sombre qui l’engourdissait, c’est parce qu’elle se trouvait sur son épaule en chair et en os. La surprise était trop importante pour se soucier de la présence de Yuna. Le sang s’égouttait toujours de son doigt, tombant au sol. Mais cela il l’avait totalement oublié !

…/…

P - Fëanáro :

Pour toutes réponses Turë émit un sifflement dédaigneux tout en s’enroulant autour du cou de son « maître », si l’on peut dire. Le rampant savait pertinemment pourquoi il avait prononcé ces synonymes. Il voulait mettre Fëanáro sur la bonne voie concernant la véritable identité de Yuna. Et comme le test du sang, si naïf soit-il avait été un échec. L’esprit tortueux et torturé de l’elfe commençait vraiment à se sentir déboussolé. La situation ne pouvait pas être plus critique pour lui. Surtout si l’on connaît les véritables intentions de notre amie vampire ci-présente !

Elle se tenait toujours devant l’elfe. Celui-ci la dévisagea longuement tentant de reprendre son sang froid. Il n’aurait pas flanché autant d’habitude. La présence du serpent et ses révélations l’avaient quelques peu déstabilisés, et l’aura de Yuna n’arrangeait rien du tout. Le crépuscule touchait à sa fin. Le vent soufflait toujours doucement dans les branches de l’arbre sur lequel s’était tenu l’elfe. L’air se rafraîchit. Fëanáro soupira doucement, en fermant les yeux…

Soudain !

Il saisit Yuna par les épaules et la fixa, les yeux pétillants.

Partagé entre une envie de tuer soudaine, et celle de la lâcher simplement pour décider qu’elle était la meilleure solution. Finalement, il prit l’option : troisième idée. Se laissant simplement guider par son instinct. Il approcha son visage de Yuna et dévia légèrement pour venir placer sa bouche prêt de son oreille…

A partir de là, il lui murmura d’une voix glaciale…

Fëanáro : Vous avez faim ? Me trompe-je ?

Il s’écarta alors d’elle, il afficha alors un sourire ravi devant l’évidente surprise de sa sombre et mystérieuse interlocutrice. Le Serpent avait disparu de son cou pour retrouver sa place, entouré autour de son bras gauche…

…/…

HP - Fëanáro :

Han la vilaine \o/

P - Fëanáro :

Le souffle court. Les yeux grands ouverts. Il s’était évidemment attendu à cela… Dans sa naïveté passagère, il avait cru qu’il ne se passerait rien. Ce qui est le plus troublant c’est qu’il l’ait fait délibérément. Mais rien n’était vraiment perdu, à l’instant où les crocs de Yuna s’étaient plantés dans la chair de l’elfe.

Turë n’était pas resté inactif, sortant par le bout de la manche noire, sans un bruit, il avait bondit sur la vampire lui mordant profondément la cuisse. Fëanáro, Yuna et Turë restèrent un petit moment dans cette inconfortable position. Quand elle en eut enfin terminé, et s’en alla. Le Serpent se retira également et rentra dans son refuge de tissu… L’Elfe tomba sur le genou droit, se maintenant avec son poing gauche au sol. Tête baissé. Les dents serrées. La sueur lui dégoulinant du front. Le poing droit fermé et tremblant légèrement.

Turë ne bougeait plus, il avait accompli un travail que seul le temps montrerait au grand jour. Son poison n’était pas un poison ordinaire, qu’un vampire banal ou même un grand noble aurait pu se soigner en quelques heures…

Il s’agissait plus d’une malédiction. Yuna ne devait pas être sans savoir que boire du sang d’Elfe comportait quelques risques. Certains sont mortels pour les vampires, d’autres les rendent malades pour quelques années. D’autres encore peuvent leur ôter toute envie de boire du sang. Celui de Fëanáro ne comportait pas de risque majeur pour un noble vampire comme Yuna. Cependant, le poison injecté par Turë n’aurait pas pu fonctionner si celle-ci n’avait pas bu une partie du sang elfique de son « maître ». Autant dire qu’elle avait mis les pieds dans le plat !

D’après le regard qu’elle portait sur l’Elfe, agenouillé sur le sol, haletant, et rassemblant ses forces pour se soigner, elle n’avait pas compris ce qu’il lui était arrivé. Elle devait simplement être en train de pester contre ce maudit serpent qui avait osé la mordre. Turë rigolait intérieurement… En effet, la malédiction qu’il venait de porté à Yuna n’allait pas l’empêcher de se nourrir chaque jour, ni inquiéter sa personnalité. Non. Ce sortilège, purement elfique rendant le sang de Fëanáro néfaste pour elle à l’avenir, a aussi une autre propriété plus mesquine…

Elle verrait les trous des morsures du serpent se rouvrir à chaque fois qu’elle mordra dans un cou.

Turë avait choisi avec précision où mordre. A la jambe cela ne mettait pas sa vie en danger, mais l’ennuierait toujours sérieusement pour marcher après un « doux » repas. En parlant de serpent. Ce dernier était ressorti par le col de l’Elfe et lui susurrait son travail à l’oreille… Et aussi pourquoi il ne l’avait pas prévenu sur ce que Yuna était.

Il lui dit qu’il n’avait jamais été là pour le servir. Mais pour le protéger (ce qu’il venait de faire avec sa malédiction), et pour te conduire à ta perte (la morsure de Yuna)… Fëanáro comprit tout. Il comprit aussi d’où ce moment de naïveté venait. La séparation des facettes de son esprit. Il devait tout réapprendre dès lors.
Difficilement, il se releva. Enlevant la poussière et la terre de son costume d’un revers de main. A ce moment, il tourna la tête vers Yuna. Posée sur le mur d’enceinte du château. Les lèvres fines de l’elfe s’étirèrent en un léger sourire. Son regard, plein de défi, scrutait Yuna sans ciller.

Sa sombre voix s’éleva alors…

Fëanáro : Je crois que vous vous êtes fait avoir aussi. Yuna Campbell du Lys Noir ! Désormais, plus rien ne sera jamais comme avant. Pour nous deux…

La Langue du serpent fit des allers-retours, tout en sifflant. Les yeux dorés du reptile flamboyaient.
…/…

P - Fëanáro :

A l’évocation de « Foutu reptile », Tutu se permit un claquement de mâchoire provocateur. Fëanáro tourna alors légèrement la tête dans sa direction. Leurs regards se croisèrent un bref instant avant de se reporter sur notre « Vampire de Très Haut rang » (\o/). L’Elfe caressa le museau de son animal, sa blessure, laissée par les crocs, cicatrisait déjà. Résultat d’un long apprentissage en médecine elfique et en régénération mystique de près de 400 ans !

La Lune avait d’ailleurs un effet bénéfique sur lui. Son destin lui avait fait défaut aujourd’hui encore. Il ne désespérait pas de se racheter un jour où l‘autre. Et si son côté obscur était maintenant matériel, cela prouvait qu’il avançait sur la bonne voie. Soit vers son trépas, soit vers sa réhabilitation dans le monde des Elfes. Enfin ces choses là étaient du ressort de l’avenir. Et l’avenir réside entre les mains des dieux.

Pour le moment, Fëanáro avait décidé de séjourner ici, dans le pensionnat de Myosotisse. Ce n’était pas pour s’en faire déloger par un vampire affamé. Enfin, Yuna avait quelque chose de spécial quand même. Elle n’avait pas vraiment eu l’intention de le tuer… De toute façon, il savait que sa mort ne se trouvait pas ici. Mais par cette simple morsure, eux deux se trouvaient désormais liés.

D’autant plus liés que la malédiction de Turë la suivrait partout. Il fallait donc poursuivre sur cette voie.

Fëanáro : S’il n’y a que ça, je peux très bien vous accompagnez pour vous les payez. Après tout, je vous dois bien ça… Tout comme vous, vous me devrez quelque chose plus tard…

Il tapota la morsure qu’il portait à son cou. Signifiant par là, le repas d’il y a quelques instants.

…/…

HP - Fëanáro :

Mode inspiration = 2 !

P - Fëanáro :

Pris de court, notre ami elfe ne sut pas comment réagir face au câlin de Yuna. Son changement d’humeur était extrêmement rapide et surprenant. Fëanáro n’en revenait toujours pas. La vampire l’enserrant de ses bras, avec ce doux souffle apaisant que l’on a quand on se tient près d’une personne à qui l’on tient était pour lui une épreuve nouvelle. Après un temps d’hésitation, il releva les bras et serra la jeune fille contre lui. Les battements de son cœur ralentirent, mais ces sens restèrent en alerte au cas où Yuna serait prise d’une subite envie d’un autre repas.

Mais non… Pour le moment tout alla bien. Turë avait repris sa position habituelle dans la manche gauche de l’Elfe, se préparant au pire. Fëanáro, de son côté, essayait de savourer un instant qui ne se représenterait pas de sitôt. Un instant que tout elfe digne de ce nom aurait plus que rêvé. L’amitié d’un vampire… Quelque chose de totalement insensé dans le monde « extérieur ».

Fëanáro : C’est bien la première fois que je vois une vampire agir ainsi ! Tu es bien plus étrange que je ne l’imaginais. Yuna Campbell !

…/…

P - Fëanáro :

Question embarrassante n’est-il pas ?! Notre ami elfe n’avait pas trop envie de raconter toute sa vie, ni les réflexions qui l’avaient poussés à choisir ce château pour retraite tranquille. Où il pourrait se reposer, changer d’air, se faire de nouvelles connaissances et évoluer dans ce monde. Il voulait aussi se faire oublier pour un temps par ses compagnons elfes mais cela, il ne devait pas le dévoiler pour l’instant. Même si Yuna se douterait qu’il lui cacherait quelque chose, le temps n’était pas venu de s’ouvrir entièrement à quelqu’un.

Tandis que la jeune et jolie vampire s’asseyait, il dégaina totalement son épée pour y nettoyer le sang qu’il y avait versé. En effet, le sang est très corrosif pour tous les métaux. Et mieux vaut avoir une épée en état de couper quand la situation l’exige qu’une épée totalement émoussée parce qu’on a voulu jouer au plus malin avec un Vampire Noble. Fëanáro tout en passant un mouchoir blanc le long de la lame, répondit à Yuna, de sa voix la plus douce possible.

Fëanáro : J’ai besoin de repos et d’un endroit calme pour réfléchir. J’ai trouvé cet endroit tout à fait adéquat…

Il aurait bien ajouté une remarque cynique à propos de leur rencontre mais cela n’en valait pas du tout la peine. Cela devait certainement faire partie de son noir destin de rencontrer Yuna ainsi que d’autres personnes dans ce château lugubre… Il poursuivit.

Fëanáro : Et puis… Je sens que je dois me trouver ici pour le moment. La suite dépendra des dieux.

Il eut un petit sourire. Il avait déjà rengainé son sabre, devenu tout propre. Et s’était rapproché, et se tenait accroupis devant Yuna. Les yeux verts étincelants fixant son visage. Le Serpent s’agitait silencieusement dans la manche et l’Elfe le rabroua discrètement. Il en avait fait assez pour aujourd’hui…

Puis, curieux, notre ami interrogea sa « compagne ».

Fëanáro : Et vous ? Vous vivez ici ?

…/…

P - Fëanáro :

Les paroles de Yuna semblait renfermés quelques secrets terribles qu’elle n’avait pas envie de divulguer pour le moment. Et rien que d’y pensé, la petite avait troqué sa folle joie de vivre pour un air nostalgique, presque triste. Fëanáro ressentait tout cela dans son corps, lié à la nature, il pouvait sentir les choses mieux que quiconque, mais en aucun cas il ne pouvait lire les pensées des autres (surtout des vampires, même si certains elfes avaient cette faculté très peu en maîtrisaient tous les aspects) ni aller contre leur volonté en posant de pressantes et embarrassantes questions.

En fait, il ne voyait pas l’utilité de pousser Yuna à raconter ce qu’elle désirait taire. Le jour où elle se sentirait prête à parler, elle parlerait. Et ce ne serait peut-être pas à lui qu’elle se confierait. L’Elfe remarqua alors que Yuna regardait le ciel… Un ciel qui s’éclaircissait mesure que le soleil approchait de son réveil. Bientôt l’heure pour la jeune fille de rentrer se cacher des rayons mortels.

Il se redressa lentement et eut un mouvement de bras ample, montrant la cour et le château. Son regard portant vers le lointain…

Fëanáro : Notre destin était de nous croisé ici, Yuna Campbell. Même si les circonstances qui nous y ont conduits étaient dures et traumatisantes, nous vivons avec…

Il soupira…

- Et… Peut-être que vous avez un but, mais que celui-ci vous ait encore masqué et ne se dévoilera que le moment venu. Qui sait ?

Le vent souffla alors, faisant voleter les cheveux noirs de l’Elfe. Le Serpent après avoir faire une dernière fois le tour du bras de son hôte, s’endormi. Fëanáro se détourna de sa contemplation pour voir qu’au loin les soleil dardait ses premiers rayons…

…/…

P - Fëanáro :

L’Elfe écoutait attentivement. Songeant que les forces l’ayant conduit ici avait des desseins bien plus ambitieux que ceux auxquels il croyait jusqu’alors. Planté, droit, le dos au soleil levant, il regardait la vampire s’éloigné pour retourner vers son refuge. Instinctivement sa main gauche se posa sur le pommeau de son épée. Sa main droite remonta jusqu’à son col, le serra, comme s’il frissonnait. Mais ce n’était pas le cas…

Il inspira et expira à fond, avant de rouvrir les yeux sur Yuna lui faisant un petit signe. Il lui répondit de la même façon, tout en disant.

Fëanáro : La plaisir est pour moi, Noble Yuna Campbell… J’ai comme dans l’idée que votre vie va devenir de moins en moins ennuyeuse…

Il eut un petit sourire mystérieux, et sans plus ajouter quelque chose. Il se tourna de côté et regarda vers les collines à l’Est. La moitié de visage baigné par les rayons de l’aurore, l’autre encore dans l’ombre. Il termina…

- Il est temps pour nous de nous séparer… Jusqu’à notre prochaine rencontre.

Il la regarda devenir de plus en plus petite à mesure qu’elle se rapprochait de la porte du château. De son côté, Fëanáro avait tiré son arc et encocher une flèche. Il banda son arme de jet, et sans prendre la peine de viser, lâcha la corde. La flèche partit dans les airs pour finalement se ficher dans l’arbre sur lequel il s’était tenu à son arrivée.

Elle resterait là, jusqu’à ce que quelqu’un vienne l’en retirer… Ou bien, jusqu’à ce qu’il parte du pensionnat. Tandis qu’il rangeait tout, le soleil sortit de l’ombre et baigna les environs. L’Elfe se dit qu’il était temps de jeter un coup d’œil au parc.

…/…
[Fin de la session ? ]